Il faudra trois ans à Rozenn Le Roux pour achever l’écriture de ce roman, De Vase et d’Ouragans. C’est à mi-chemin qu’elle commence à s’inspirer de l’histoire de sa famille paternelle, originaire de la commune d’Inzinzac-Lochrist. Peu à peu, l’intrigue s’encre entre La Montagne et le bourg d’Inzinzac, ainsi que dans la Taïga sibérienne.
L’autrice s’appuie sur une étude fine, réalisée par son père, des cahiers de prisonnier de guerre de son arrière-grand-père, ainsi que sur une correspondance écrite entre son arrière-grand-père et son arrière-grand-mère, durant la Seconde Guerre mondiale. C’est ce travail en profondeur qui a permis à Rozenn d’apporter à son récit de nombreux détails concrets sur la vie que menaient ses ancêtres, et de développer conjointement un univers créé de toute pièce, et les faits.
Se sont mêlés à ses mots ceux des membres de sa famille ayant échangé durant cette période si particulière qu’était 39-45, pour aboutir à ce livre achevé en 2023, dont le narrateur est Émile Zinzac, dernier-né de la fratrie Zinzac, et dont la vie bretonne est intimement liée à celle d’enfants vivants plus loin dans la taïga.
Dans ce roman, les frères et sœurs sur la montagne ainsi que les habitants de la vallée prennent la parole à tour de rôle pour évoquer leurs modes de vie, les saisons et les événements rythmant leur quotidien. Émile se fait chef d’orchestre de tout ces récits entremêlés. Il est le lien entre le monde du haut et celui d’en bas, et mène une quête acharnée sur les mystères de sa propre naissance.